VII.4 Angleterre.
L'Angleterre, qui ne participe pas à la grande floraison de la Renaissance, est en retard d'un siècle sur la marche générale de l'art céramique en Europe. En plein XVIIe siècle, les artisans anglais, fidèles aux vieilles traditions du moyen âge, ne faisaient guère que des carreaux de terre incrustée et une poterie vernissée décorée par le moyen d'engobes colorés ou par incisions. Fabrication rustique, mais non sans grandeur décorative, qui dut exister dans divers districts, bien que les pièces les plus connues portent le nom de "Thomas Toft" potier du Staffordshire (Toft-ware). La seule influence continentale décisive fut celle des grès allemands, qui, très admirés et précieusement collectionnés, firent naître les premières recherches. En 1671, "John Dwight" de Fulham prétendait avoir découvert "les mystères des grès- de Cologne", et c'est avec ses travaux que commence l'essor de la céramique en Angleterre. Essor tardif, mais extrêmement rapide, car les Anglais tournés vers les recherches techniques, plutôt que vers la décoration artistique, ne tardèrent pas à acquérir une rare habileté manuelle. Au cours du XVIIe siècle, ils n'eurent d'autre but que la création de poteries résistantes, spécialement adaptées aux services à thé et à café. Le centre de l'industrie céramique en Grande-Bretagne se situe de bonne heure dans le Staffordshire, et ses deux produits caractéristiques, sont le grès à vernis salin (salt-glazed ware) et la faïence fine de couleur crème (cream-coloured ware). Dans le dernier tiers du XVIIIe siècle, après la découverte de gisement de kaolin en Cornouailles (1755), l'introduction d'une certaine quantité de kaolin et de feldspath dans la composition de la faïence fine augmente sa dureté et sa résistance au feu. Le nouveau produit, mis au point par le fameux potier Josiah Wedgwood en 1769, conquit bientôt le marché mondial en raison de sa supériorité pratique et sera la base de toutes les céramiques économiques du XIXe siècle.
VII.4.1 POTERIE ET GRÈS (XVIIIe siècle) :
LES POTIERS DU STAFFORSHIRE Si la fabrication et le commerce de la poterie en Angleterre se localisent de bonne heure dans le Staffordshire, c'est que les potiers y trouvaient en abondance les matières premières nécessaires : inépuisables gisements de terres plastiques, vastes forêts fournissant le bois de chauffage pour les fours, tandis que les cours d'eau, le Trent, le Severn et l'Avon, offraient de faciles voies de transports.
DAVID ET PHILIP ELERS : Sous le nom général de "Céramiques des Elers", on désigne en fait, non seulement les œuvres des frères Elers, potiers hollandais qui vinrent s'établir dans les bois de Bradwell à la fin du XVIIe siècle, mais tout un groupe de produits du Staffordshire parmi les plus anciens. Ces grès rouges, très durs, à demi vitrifiés, sans aucune couverte, imitent ceux de Yi-hing. Les deux frères firent, en outre, les poteries noires imitant le basalte. Leur production est d'autant plus difficile à déterminer qu'ils s'entourèrent d'un grand secret, et même, si l'on en croit la tradition, ils n'auraient employé que des ouvriers faibles d'esprit, pensant ainsi éviter la divulgation de leurs procédés.
JOHN ET THOMAS ASIBURY : C'est en simulant l'idiotie que deux jeunes gens de Shelton, Tryford et John Astbury réussirent à s'introduire dans la fabrique des Elers et à saisir leurs secrets. En 1725, Thomas Astbury fondait une manufacture à New-Fenton. Les Astbury firent certainement des grès rouges sans couverte mais leur nom est resté attaché à une classe très spéciale de poteries. La céramique dite "d'Astbury" est une pâte à vernis plombifère, composée de terres colorées en rouge ou brun, portant un décor appliqué en fins reliefs d'argile blanche et obtenu également à l'aide de cachets de métal. Vraisemblablement amené dans le Staffordshire par les Elers, vers la fin du XVIIe siècle, le grès salin fut perfectionné à partir de 1720 par les Astbury qui introduisirent dans sa composition les argiles blanches du Devon et du Dorset. Pendant la première période, l'emploi de moules en métal ou en albâtre donne au décor des grès anglais un aspect menu et une sécheresse bien caractéristique. Peu avant le milieu du XVIIIe siècle, l'usage de moules en plâtre, importé par "Ralph Daniel" de Burslem à la suite d'un voyage en France, fournit aux céramistes de nouvelles facilités. Le grès salin, employé alors à la fabrication de services complets, acquit une rapide popularité. Vers 1740, apparaissent les décors d'émaux polychromes fixés par une seconde cuisson au feu de moufle. A la même époque appartiennent encore les grès à ornements d'émail stannifère blanc sur fond bleu, qu'on attribue à "Wiliam Littler" de Longton. Après avoir été, de 1720 à 1780, une branche très importante de l'industrie du Staffordshire, ayant pour centre la localité de Burslem, les grès salins ne purent supporter la concurrence de la céramique parfaite qu'était la faïence fine de Wedgwood, et leur fabrication disparut à peu près complètement à la fin du XVIIIe siècle.
VII.4.2 FAIENCE FINE (XVIIIe siècle) :
THOMAS WHIELDON : Thomas Whieldon a joué un rôle prépondérant dans l'histoire de la céramique anglaise. Dans sa fabrique de Little Fenton, très prospère entre 1740 et 1780, il sut s'entourer des meilleurs collaborateurs. Aaron Wood lui fournissait des moules et Josiah Wedgwood, son associé de 1754 à 1759, a sans doute une part importante dans ses inventions. Il commença la fabrication de la faïence fine de couleur crème, mais ce sont principalement ses poteries marbrées qui firent sa réputation: "l'agathe" marbrée dans la masse, obtenue en malaxant ensemble des terres de colorations différentes, "l'écaille" dont le décor est dû à l'application sur une faïence fine d'éponges imbibées d'oxydes de manganèse, de cobalt, de cuivre ou d'antimoine. Enfin le vernis vert, inventé par Josiah Wedgwood vers 1754, permit à la manufacture de Little Fenton de simuler des fruits et des végétaux.
JOSIAH WEDGWOOD : Josiah Wedgwood, dont le nom domine toute l'histoire de la céramique anglaise, naquit à Burslem en 1730 d'une nombreuse famille de potiers. En 1758, ü s'établit dans les propriétés d'Ivy et de Bell House, et dix ans plus tard fondait aux environs de Stoke-on-Trent la grande usine "Etruria", donnant à la fabrication industrielle un développement et une qualité jusque-là inconnus. D'une vive intelligence, doué d'une activité prodigieuse jointe à un rare sens commercial, Wedgwood utilisa les meilleurs talents aussi bien que les plus récentes découvertes pratiques, et sa force fut de comprendre les goûts et les besoins de son époque et de savoir y répondre. Toute la production de Wedgwood est sous l'influence du goût antique, du fameux style classique "néo-grec". Sa faïence fine de couleur crème, apte à recevoir un décor peint aussi bien qu'imprimé mécaniquement, se prêtait justement aux formes grêles et sèches propres à l'art décoratif anglais de la seconde partie du XVIIIe siècle. Cette céramique d'usage, est connue sous le nom de "céramique de la Reine" (nom queue doit au service exécuté par Wedgwood en 1762 pour la Reine Charlotte). L'Etruria se consacra aux poteries ornementales. Wedgwood et son associé, Bentley, y reprirent les procédés des vieux artisans du Staffordshire : la fabrication des grès rouges sans vernis et celle des poteries imitant les métaux précieux ou les pierres dures. Sur le "basalte", grès noir très dur, Wedgwood appliqua un décor peint à l'encaustique grâce auquel il parvint à contrefaire la céramique antique. Le "jaspe" qui apparaît vers 1775 est une pâte très dure, blanche et fine, presque translucide, dont l'aspect se rapproche de celui de la porcelaine. Le jaspe peut être coloré dans la masse ou, suivant le procédé plus économique introduit à partir de 1777, teinté en surface seulement. Les modeleurs "Hackwood" et "James Tassie", le sculpteur "John Flaxman", fournissaient les modèles. Josiah Wedgwood mourut en 1795, après avoir acquis une fortune considérable, laissant son entreprise à ses fils et à son neveu Thomas Byerley. Les ateliers de l'Etruria forment aujourd'hui tout un village. Ils continuent la fabrication régulière de la faïence fine pour les services de table. Leurs faïences portent une marque imprimée dans la pâte avant la cuisson : le mot "Wedgwood" sous des formes variable accompagné du nom de Bentley ou celui de la fabrique. Parmi les innombrables imitations des céramiques de Wedgwood, non seulement dans le Staffordshire, où tous les potiers à sa suite adoptèrent le style classique, mais dans le reste de l'Angleterre, les plus réputées sont celles de Leeds. Leeds fît des faïences fines, soit ajourées, soit peintes dans une gamme de couleurs discrètes ou décorées de gravures imprimées mécaniquement en noir, rouge ou bleu.
Les Anglais, qui furent les premiers usage de l'aide mécanique, ont joué, à partir de la fin du XVIIIe siècle, un rôle prépondérant dans l'évolution des arts appliqués en général et de l'art céramique en particulier. C'est d'Angleterre que vinrent les pratiques qui devaient, au métier d'art, substituer la grande industrie. Dès 1750, John Sadler, de Liverpool, avait réussi à appliquer la gravure à la décoration des faïences.
VII.4.3 LA PORCELAINE TENDRE (XVIIIe siècle) :
La fabrication de la porcelaine prit en Angleterre un tardif développement. Les recherches actuelles permettent d'affirmer que l'Angleterre n'a produit aucun type de porcelaine avant 1745. De même que les faïenciers, les fabricants de porcelaines s'attachèrent surtout au perfectionnement des pâtes. C'est de France que vint la première impulsion ; c'est la pâte tendre de Saint-Cloud et de Chantilly, que les anglais imitèrent. Mais ses inconvénients, son manque de résistance, ne convenaient pas à leur esprit pratique et ils composèrent un produit mixte, la porcelaine phosphatique "Bone China", dont l'usage s'imposa dans presque toutes les manufactures. La fabrication est localisée au début dans la région de Londres, à Bow et à Chelsea, et elle se répandit bientôt, gagnant vers le nord Worcester, Derby et enfin le Staffordshire.
BOW : La fabrique de Bow se situait sur la partie du territoire de l'Essex traversée par le fleuve Léa. En 1745 "Edward Heylin" et "Momas Frye" prenaient un brevet pour l'installation d'une fabrique de porcelaine à Bow. La production de porcelaine tendre y débute en 1747. il semble que Bow ait été la première fabrique anglaise à produire de la pâte tendre contenant de la poudre d'os, ce qui lui permit d'obtenir une terre beaucoup plus résistants que celle de Chelsea. Plus de trois cents artisans sont engagés au moment de son expansion. Les figurines de Bow étaient fabriquées selon une méthode de moulage rudimentaire qui consiste à presser l'argile pâteuse, à la main, dans les parois du moule. Dès 1762, la production de Bow est marquée d'une petite ancre accompagnée d'un poignard. La fabrique est renflouée par William Duesbury, propriétaire de la fabrique de Derby, puis fermée en 1776.
CHELSEA : En 1745, le Flamant Nicholas Sprimont, mort en 1771, ciseleur sur argent, fonde une fabrique de verre et de porcelaine tendre à Chelsea, aujourd'hui faubourg de Londres. A ses débuts, Sprimont reçoit probablement l'aide de Charles Gouyn, un bijoutier également d'origine continentale. La porcelaine de Chelsea peut être répartie en cinq périodes dont quatre portent le nom du type de marque utilisée. La première est connue sous le nom de "triangle gravé" (1745-1749) : le corps de la porcelaine est à base de verre et de pâte tendre, recouvert d'une couverte très résistante. Ces premières créations comportent surtout des salières, saucières et théières, imitant souvent les modèles en argent de Sprimont. La deuxième période (de 1749 à 1752) est dite "de l'ancre en relief" : la marque est un petit médaillon ovale portant une ancre en relief. La qualité de la porcelaine s'améliore à partir de cette époque et de celle qui lui succède, dite de "l'ancre rouge" (de 1752 à 1758); les: porcelaines de Chelsea prennent un aspect nettement plus blanc : la couverte comporte une faible quantité d'oxyde d'étain. Les artisans de Chelsea s'inspirent des modèles de Meissen mis à leur disposition par l'ambassadeur britannique à la cour de Dresde, Sir Charles Hanbury Williams. Les figurines de Chelsea étaient fabriquées selon la technique du "slip-casting" : l'argile est coulée à l'intérieur de moules en creux, en plâtre de Paris. La dernière période indépendante de la fabrique (de 1758 à 1770) est celle de "l'ancre d'or"; la marque est encore utilisée de nos jours. On réalise à Chelsea, à cette époque, de la vaisselle de table et des vases dans le style rococo rendu célèbre par Sèvres. En 1770, la fabrique de Chelsea est renflouée par William Duesbury, également propriétaire de celle de Derby. Ces deux établissements restent en activité jusqu'en 1784, date à laquelle la fabrique de Chelsea ferme. A la période "Chelsea-Derby" correspond une vaisselle de table de bonne qualité de style néoclassique. La marque est une ancre dorée, avec la lettre "D"; les deux signes sont entrelacés ou disposés côte à côte.
LOMOESTOFT : La fondation, par Robert Browne et trois de ses compagnons, d'une fabrique de porcelaine à Lowestoft, dans le Suffolk, remonte à 1757; cette manufacture continue sa production jusqu'en 1799. Les sujets y sont souvent décorés en bleu sous couverte jusqu'à 1770, puis en polychromie. Les porcelaines de Lowestoft consistent surtout en vaisselle de table et en vases minuscules décorés de "chinoiseries". Des détails constants permettent une identification précise : telles trois petites taches sur l'envers des petits plats, régulièrement espacées, marques du trépied sur lequel on posait les pièces au moment d'appliquer la couverte.
DERBY : Les plus intéressantes porcelaines de Derby sont l'œuvre d'André Planché, un céramiste qui avait semble-t-il appris sur le continent les secrets pour obtenir une porcelaine tendre de très belle qualité. William Duesbury, en 1756, il devient propriétaire de la manufacture de Derby, où il réalise des figurines et des vases marqués d'une couronne, de bâtons entrecroisés, et de la lettre "D". Les peintures de paysages, exécutées par Zachariah Boreman, s'inspire de scènes de la campagne du Derbyshire. Vers 1812, l'établissement est géré par Robert Bloor, puis fermé en 1848. L'actuelle dénomination de "Royal Crown Derby Porcelain Limited" date seulement de 1876.
BRISTOL : En 1748, Lund et Miller fondent à Bristol une fabrique de porcelaine. Il s'agit de pâte tendre (stéatite) contenant du "soapstone" (talc), ce qui permet d'atteindre une meilleure qualité. Elle passe vers 1752, vraisemblablement sous le contrôle de Worcester.
WORCESTER : Il est difficile de reconnaître la production de Bristol de celle réalisée pendant les premières années à Worcester. Hormis un nombre limité de figurines, datant de 1770, Worcester concentre son activité sur la production de vases, décorés pour la plupart en bleu sous couverte. A partir de 1765, on voit apparaître des objets plus richement ornés, dans le style typique de la période de "l'ancre d'or" de Chelsea. La manufacture de Worcester, très prospère vers 1768, était renommée pour ses peintures de fleurs et pour ses fonds bleus diaprés d'écailles. Elle se fit une spécialité des décors imprimés à sujets empruntés à Watteau, Boucher ou Gainsborough. Les premières années de Worcester sont connues des collectionneurs sous le nom de "période du Dr. Wall". A sa mort, la production continue sous la direction de Davis; la fabrique est reprise par Flight en 1783. Les objets portant une numérotation progressive de (1 à 9) en caractères chinois, faisaient partie de la production de Worcester, de 1776 à 1793. Cette dernière époque, connue sous le nom de "période de Davis et Flight". D'autre sociétés continuèrent la production jusqu'en 1862, année qui vit naître l'actuelle "Worcester Royal Porcelain Company Limited".
CAUGHLEY : Vers 1772, après avoir acquis son expérience dans la fabrique de porcelaine "soapstone" de Worcester, Thomas Turner quitte l'établissement pour ouvrir un atelier à Caughley, dans le Shropshire. La fabrique de Cauhgley est reprise en 1799 par John Rose, de Coalport; il continue la Production jusqu'en 1812. Pendant cette période, appelée "Caughley-Coalport", Rose produit de porcelaine dure qui, jusqu'à une époque récente, était attribuée à New Hall.
LONGTON-HALL : Au XVIIIe siècle la seule porcelaine produite dans le Staffordshire était ce de Longton-Hall, et cela pendant un laps de temps assez bref : de 1749 à 1760. Il s'agit d'une porcelaine tendre très transparente. Le potier "William Littler", a probablement appris la fabrication de la porcelaine à l'époque où il travaillait dans une fabrique des environs de Londres. Littler fonde par la suite une fabrique de céramique en Ecosse, à West Pans.
VII.4.4 PORCELAINE DURE (XVIIIe siècle) :
PLYMOUTH BRISTOL : L'Angleterre ne produit de la véritable porcelaine à la manière chinoise qu'en 1768, lorsque le chimiste William Cookworthy fonde une fabrique à Plymouth. L'établissement est transféré à Bristol en 1770, où la production se poursuit jusqu'en 1781; c'est à cette date que la licence concernant l'usage exclusif du kaolin et du feldspath nécessaire à la fabrication, est vendue à un groupe de céramistes du Staffordshire, qui sont à l'origine de la New Hall Company. Vers 1773, lorsque Richard Champion devient propriétaire de l'établissement, la production justifie l'affirmation selon laquelle ses créations remplacent la dureté des pièces de Dresde par l'élégance des sujets de Sèvres.
XIXe siècle :
NEW HALL : La porcelaine dure de New Hall est semblable à celle de Champion à Bristol; mais la couverte est généralement plus tendre et plus brillante. Vers 1812, New Hall, avec un grand nombre d'autres fabriques du Staffordshire, commence à fabriquer du "bone-china".
NANTGARW : Le nom de William Billingsley est communément associé à une peinture florale et à une dorure d'une qualité exceptionnelle. Il travaille à Derby, Pinxton, Mansfield, Worcester, Torksey et Wirksworth. Une des plus grandes ambitions de Billingsley était de devenir propriétaire d'une fabrique de porcelaine; il réalise ce projet en 1813, à Nantgarw, dans le sud du pays de Galles. La même année, le manque d'argent l'oblige à s'installer près de la fabrique de céramique Cambrian de Swansea; il y reste pendant trois ans, après quoi il retourne à Nantgarw. En 1819, Billingsley finit par travailler pour le compte de John Rose à Coalport, dans le Shropshire. La première porcelaine de Nantgarw est d'un style rococo, ou de style Empire, et n'eut guère de succès. Un grand nombre de porcelaines produites à Nantgarw, Swansea et de Coalport étaient émaillées à Londres par des commerçants très connus.
LES ÉTABIISSEMENTS JOHN ROSE, BRAMELDS et THOMAS MINTON. Les établissements de John Rose à Coalport, de Bramelds à Rockingam et de Thomas Minton, façonnent vers 1825 des pièces très élaborées. Certaines porcelaines ont été, à tort, attribuées à la fabrique de Swinton dans le Yorkshire, connue sous le nom de Rockingam. Thomas Minton créa sa propre fabrique en 1793, dans le Staffordshire : sa production conserve encore de nos jours un caractère de perfection.
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